Naked Tour au Kunsthal Rotterdam le 11 mai [18.05.24]
Cette année encore, le Kunsthal Rotterdam avait invité à un « Naked Tour » à travers son exposition actuelle
« YES TO ALL » de l'artiste suisse Sylvie Fleury (*1961 à Genève). Les 120 billets ont été vendus en ligne en l'espace de 5 minutes, si bien que le Kunsthal a proposé une deuxième date de « Naked Tour » le 7 juin en raison de la forte demande.
1(9): Rassembler en 5 groupes
Dans ses installations, Sylvie Fleury met surtout en avant remettre en question les constructions culturelles des stéréotypes de genre. (Les citations du site web de Kunsthal sont présentées en brun.) Le cliché typiquement féminin comprend bien sûr les talons aiguilles, dont elle a rassemblé une collection particulièrement insolite.
2(9): Typiquement féminin : les talons aiguilles
De même, les « culottes chaudes » font partie des ustensiles féminins d'où émergent de longues jambes fines et séduisantes. Dans le hall d'exposition, elles s'élèvent dans un violet élégant, mais la sculpture n'a pas de torse.
Avec des couleurs vives, des matériaux voyants et des contradictions surprenantes, Fleury met en lumière les stéréotypes de genre et les idéaux de beauté irréalistes qui prévalent dans notre société. Elle déconstruit les attentes que nous avons envers les femmes en termes d'apparence et de comportement, et tout ce qui s'y rapporte.
En tant que symbole masculin, c'est bien sûr la voiture qui domine. Un coupé de l'époque classique des croiseurs de route (voir photo 2(9) « Talons aiguilles ») attire le regard dans le hall d'exposition, tout comme les moteurs argentés brillants et les pneus de voiture dorés.
5(9): Le monde symbolique de la masculinité
L'intention de Sylvie Fleury de ne pas se contenter de représenter de tels stéréotypes, mais de les remettre en question, se traduit par trois superbes voitures démolies, garées sur l'esplanade du Kunsthal, à côté de la route. Les Rotterdamois s'y promènent à pied ou à vélo et sont rendus attentifs à l'exposition par ces objets - d'autant plus qu'ils peuvent observer, à travers les grandes fenêtres, les visiteurs (aujourd'hui nus) qui parcourent l'exposition à l'intérieur du Kunsthal.
Fleury remet en outre en question l'idée que l'espace est aussi un domaine dominé par les hommes. Dans sa série « First Spaceship on Venus », tantôt fièrement dressée et faite d'acier, tantôt molle et acculée dans un coin, elle met en évidence la symbolique phallique des fusées.
De nombreux autres objets d'art et de nombreuses installations vidéo attendent encore les visiteurs de l'exposition « YES TO ALL » de Kunsthal.